Un peu d’histoire
Semécourt est une commune où il fait bon vivre, située dans le sillon mosellan à 15km au nord de Metz et à 24 km au sud de Thionville. Elle appartient à la Communauté de Communes des Rives de Moselle, qui regroupe 20 communes soit un peu plus de 50 000 habitants en 2020.
Située à proximité de l’échangeur de l’autoroute A4 (Axe Paris-Strasbourg) et non loin de la connexion à l’A31 permettant de rejoindre rapidement Metz et Nancy au sud et le Luxembourg au nord, Semécourt est très bien desservie.
En 2020, Semécourt compte 1004 habitants : les semécourtoises et semécourtois. La population de la commune est en constante croissance depuis l’après-guerre.
ANNEE | 1982 | 1990 | 1999 | 2014 | 2020 |
Nombre d’habitants | 733 | 835 | 874 | 932 | 1004 |
Toutefois, cette évolution démographique se veut progressive et raisonnée pour que Semécourt reste un village à taille humaine où il fait bon vivre.
En effet Semécourt est une commune dynamique dotée de nombreuses associations qui offrent à chacun la possibilité de pratiquer des activités sportives ou culturelles variées. Le Centre d’Action Sociale est très actif et organise des manifestations tout au long de l’année.
Son cadre de vie est très agréable grâce notamment :
- aux « zones vertes » entourant la commune : le parc de Bonne Fontaine, son parcours de santé et ses accès à des chemins de randonnée au nord et l’accès à l’éco-parc et ses voies vertes au sud.
- aux zones fleuries et/ou arborées. De nouveaux arbres y sont plantés chaque année pour embellir le village et offrir un cadre de vie harmonieux.
1860 – Un clocher dans les vignes :
Un instant de repos pour souffler et redresser un dos endolori par le labourage.
Le vigneron et son épouse embrassaient de leurs regards un horizon clair et calme avec le village au milieu et le clocher qui se dressait au-dessus.
L’église ne se cachait pas, de tous les coteaux couverts de vignes on pouvait apercevoir le clocher dont les cloches rythmaient les travaux quotidiens.
1892 – L’ancien village :
Village lorrain on ne peut plus vrai, avec ses usoirs, ses tas de bois, matériels agricoles et autres. Rues empierrées pour la majeure partie et des chemins de champs pour le reste, constructions sans prétention, vie laborieuse très dure où l’entraide régnait et sans laquelle rien n’était possible. Qu’il s’agisse de fenaisons, de moissons, ou des vendanges, tout y était manuel.
Indifférence, intolérance étaient des mots que l’on ne connaissait pas.
1940 – L’expulsion :
Le pays étant occupé par les Allemands depuis juin, novembre devait voir la sélection faite par l’occupant : être d’origine germanique (Deutche auf wiederuf) donnait le droit de rester chez soi ou alors opter pour la France encore libre avec 50 kilos de bagages et 100 marks. De toute manière la décision appartenait à la commission. Il y eut à cette occasion bon nombre de règlements de compte…
1944 – La Libération :
De juin à septembre 1944 les victoires alliées faisaient naître de grands espoirs, mais la guerre allait s’installer. Après des combats acharnés, le village fut libéré le 15 novembre, après avoir été dévasté et coupé de la France pendant près de cinq ans.
1949 – Médaille militaire :
En 1949, la commune a reçu la médaille militaire attribuée par le secrétaire d’Etat aux Forces Armées comme le montre la citation suivante :
« Le secrétaire d’Etat aux Forces Armées (guerre) cite A L’ORDRE DE LA BRIGADE : Commune de Semécourt.
Village lorrain, aux deux tiers détruit par suite de bombardements et de durs combats livrés sur son territoire, Semécourt dont la population vouée là la haine d’un occupant féroce, a dû subir de nombreuses exactions (1 fusillé, 3 morts, 1 déporté, 162 expulsés), a supporté toutes ces épreuves avec un courage admirable.
Par son attachement à la France et par son héroïsme, a bien mérité la Reconnaissance de la Patrie.
Cette Citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre avec étoile de bronze ».
Fait à Paris le 1er juillet 1949
Max LEJEUNE. »
1945-1954 – La vie dans les baraquements provisoires :
Il fallait reloger voire loger toutes ces familles sans-abri. A cet effet un mini village composé de baraquements de carton et de bois allait être installé provisoirement permettant à bon nombre de revenir dans leur village (chez nous).
Un provisoire qui devrait durer longtemps, mais qui n’a pas été sans attraits. Liberté retrouvée, la joie de vivre avait repris ses droits ; tous logés à la même enseigne à quelques mètres carrés près, des conditions de vie identiques, plus de haine mais une amitié partagée avec l’objectif de refaire une France heureuse, une France de paix.
Fin 1945 la population avait deux préoccupations essentielles : le ravitaillement, la reconstruction.
De 1946 à 1950 les maisons partiellement détruites furent réparées. L’approbation du plan d’aménagement du village allait permettre le démarrage de la reconstruction. A partir de 1952 le village devint un vaste chantier. La reconstruction de la mairie, de l’école en 1955 et la réédification de l’église en 1963 mirent un terme aux réparations de guerre.
(texte en grande partie tiré du magnifique ouvrage de Jean-Marie Cunier : Semécourt, disponible en librairie aux Editions Serpenoise).
D’Or à la bordure d’argent au chef de gueules, chargé de trois besants d’or, le premier chargé d’une croix pattée.
En chef : Armes du Val de Metz, partie du pays messin dont faisait partie Semécourt aux environs de 960.
En pointe : Armes de l’Abbaye de Sainte Glossinde de Metz qui possédait la seigneurie de Semécourt aux environs de 875.